"C'est toujours bien de rentrer dans la compétition en gagnant le premier match", a jugé l'entraîneur Olivier Krumbholz.

"Si on peut battre le Kazakhstan dans le deuxième, on entrera dans une deuxième compétition, les filles pourront se libérer".

De fait, une deuxième victoire assurerait pratiquement aux Françaises la qualification pour les quarts de finale dans une poule ou figurent également la Roumanie, la Norvège, championne d'Europe et championne du monde en titre, et la Chine.

La Roumanie a montré qu'il faudrait compter avec elle dans ce groupe en battant très largement le Kazakhstan 31-19.

Le seul point noir de la première rencontre des Bleus face à l'Angola est la blessure de Camille Ayglon, ailière droite, évacuée sur une civière en première mi-temps.

"Camille a été victime d'un choc au bord du nez. L'os semble avoir été touché mais on ne sait pas encore s'il y a fracture", a déclaré Olivier Krumbholz. "Elle a été conduite à la clinique, il faut attendre les résultats des radios pour savoir s'il faudra la remplacer ou non."

Si Camille Ayglon devait déclarer forfait, sa remplaçante serait Allison Pineau, 15e joueuse du groupe, qui se trouve à Pékin mais ne vit pas avec l'équipe au village olympique.

Pour remporter sa première victoire, la France a dû surmonter des conditions difficiles avec réveil à 04h45 heure de Pékin (22h45 vendredi heure française) et coup d'envoi à 09h00.

"Depuis trois jours, on se lève de plus en plus tôt, sept heures, six heures, cinq heures. Les filles ont bien géré le problème. Je n'ai pas eu l'impression qu'elles étaient plus endormies que d'habitude", a déclaré la capitaine, Stéphanie Cano. "C'est plutôt la pression qui nous a coupé les jambes en première mi-temps."

La première moitié du match a effectivement été poussive face à des Angolaises qui avaient battues les Françaises 29-27 lors de leur dernière rencontre pendant le Mondial 2007 en France.

"Nous avions été surprises par l'agressivité des Angolaises lors de ce match à Metz. Cette fois, on avait davantage d'images. C'était plus facile de se rappeler les erreurs faites et de ne pas les répéter", a déclaré Stéphanie Cano.

La France a marqué le premier but par Nina Kanto mais n'a réussi à creuser un écart de deux buts que brièvement autour de la 20e minute de jeu et c'est l'Angola qui menait 14-13 à la mi-temps.

Le match a tourné à l'approche des dix dernières minutes. Stéphanie Cano, la capitaine, a donné trois buts d'avance à son équipe puis Raphaëlle Tervel a porté le score à 22-18.

L'écart est passé à cinq buts, 24-19, sur un penalty de Nina Kanto aggravé d'une suspension de deux minutes d'une Angolaise.

Les Françaises tenaient le match. Le score a gonflé jusqu'à 26-19 le temps de l'infériorité numérique des Angolaises qui, dominées physiquement et démoralisées, ont lâché alors que les Françaises s'engouffraient dans toutes les brèches.

Sophie Herbrecht, tireuse de penalties, a été la meilleure réalisatrice française avec huit buts devant Maakan Tounkara (4) et Christine Vanparys (3).

"Nous avons joué deux mi-temps très différentes. La première a été difficile. Nos arrières ont fragilisé la défense. Elles ont manqué de vitesse en défense alors que cette agressivité en défense est notre point fort", a jugé Olivier Krumbholz.

"En deuxième mi-temps, on a réussi à élever le niveau défensif, à nous libérer et à exposer nos forces. Il faudra cependant faire des matches plus pleins si on veut battre les meilleures équipes."

La France jouera son prochain match contre le Kazakhstan, lundi, également à 09h00 du matin.

La dernière rencontre du groupe opposera la Norvège à la Chine à partir de 19h00 (13h00, heure de Paris).

Jean-Paul Couret, édité par Clément Dossin